« Aie confiansssss… »

Désolé pour la faute, mais elle est volontaire. La langue fourchue de Kaa m’en aurait voulu…

En l’occurrence, pour traiter de la confiance en soi, pas besoin de faire mention du regard tourbillonnant de ce reptile abuseur. Au contraire, il est préférable d’éviter de se laisser hypnotiser par la peur, la timidité ou encore l’auto-dévalorisation.

Avoir confiance en soi.

C’est s’estimer, s’aimer, se supporter, se savoir compétent, développer sa relation au monde, accepter de faire confiance aux autres, s’écouter, s’analyser, faire le bilan et apprendre de ses erreurs, oser, décider, se projeter, agir, etc.

Sortis de sa zone de confort, nous voilà au contact de nos peurs. Les autres, les jugements, les nouveautés, les expériences… 

Des petits sauts dans l’inconnu.

Mais pourquoi diable sortirai-je d’un espace que je maîtrise et où tout répond à mes aspirations et correspond à ma conception du bonheur ? Parce que justement ce bonheur est peut-être étriqué et non éternel. Parce que les découvertes, les rencontres – tout comme les voyages qui forment la jeunesse, dit-on – nous procurent de la satisfaction une fois absorbées. Parce qu’en bon chasseur-cueilleur l’humain a entretenu sans forcément le savoir cette attirance pour l’aventure et l’extérieur. Parce qu’il en va de notre santé et de notre moral – l’un n’allant pas sans l’autre. Parce que ce n’est finalement pas si difficile d’ouvrir la porte et de fouler une étendue vierge.

La valse à mille temps. 

N’oublions pas de revenir de temps à autres nous poser au creux de notre tanière. Pour analyser, faire un bilan, bâtir sa prochaine quête et se préparer à repartir. Oui, il faut valser entre le confort et l’inconnu. Toucher du doigt et par l’esprit le monde environnant avant que de le ressentir. C’est ça, la prise de hauteur.

On ne s’en rend pas compte, mais la confiance est là. 

Elle nous tient la main, elle accompagne notre regard, elle assure notre parole. La confiance nous montre au monde avec notre véritable identité. Pas de masque (enfin, pas celui auquel vous pensez en ce moment…), pas de scénario, pas d’a priori. Juste nous, avec nos qualités et nos défauts. Nos compétences et notre histoire. Et c’est déjà beaucoup !

Faîtes-moi confiance…