Ma vie pro, du constat à l’action

Ma vie pro, du constat à l’action

« C’est compliqué », « c’est pas si facile, tu sais… », « à quoi bon… », « je le ferai… un jour… si je peux…».

Quelle que soit la thématique, les tours de table du matin en formation ne sont pas toujours euphoriques, mais si souvent remplis d’honnêteté et d’empathie entre les participants. Après qu’un volontaire ait enclenché le mode « parole », celle-ci se libère. C’est souvent l’occasion d’écouter certaines évoquer leurs doutes quant à leur motivation au quotidien, celui-là remettre en question ses compétences, d’autres se rendre compte qu’ils baissent trop facilement les bras, etc.

Les constats passent, rythmés par les hochements de têtes concentrées et à l’écoute. On partage des expériences, on renchérit, on abonde, on reformule, on valide, on achète…

Les constats, ce sont des preuves d’ouverture, c’est déjà ça.

Mais regardons au-delà. Ils ne sont qu’une marche pour accéder à l’accomplissement de soi. Et cet accomplissement passe par l’élaboration d’un Plan d’Action.

Plusieurs cas de figures :

Et moi dans tout ça ?

Sans parler de tout plaquer ou de changer de vie, je veux ici souligner l’importance de la prise en considération de SOI, de sa propre situation et de ses envies. De les comparer à la réalité et de ne pas se cacher derrière un crayon de bois pour en excuser les écarts.

Je ne parle pas non plus de « plan de carrière ». Juste d’une respiration régulière et quotidienne sur ma personne et mon environnement. Suis-je bien, ici ? Les conditions sont-elles acceptables ? Comment vais-je ? Ai-je l’occasion de freiner pour me sentir mieux ? Est-ce bien ce que je voulais faire ?

« Dé-bor-dé »…

Nous le sommes toutes et tous un jour ou un autre. Il y a parfois trop de lignes sur cette todolist, c’est vrai. Il y a aussi souvent pas mal de lignes repoussées en bas de page. C’est le signe d’un manque de prise de hauteur. Comment y remédier ? En prenant de la hauteur ! « Mon organisation est-elle bonne ? Ma motivation est-elle au rendez-vous ? Pourquoi suis-je dans cet état ? Ai-je rempli cette liste pour me faire croire que je suis dans l’action ? Pourquoi j’aime et je crains autant cette page noircie d’actions urgentissimes ? »…

Bref, ça annonce le « machin-out » (c’est à la mode) cette succession de lignes sans fin.

J’ai 45 balais…

« A 20 ans de la retraite, c’est pas le moment de changer… ». Oui, j’en rajoute – un peu. « Tu as raison, ne bouge pas ! Comme ça, tu ne sauras jamais. Si ce poste était fait pour toi. Si cette nouvelle vie t’allait comme à personne d’autre. Si cette région est aussi sympa qu’on le dit. Si ce nouveau métier peut t’apporter un nouveau souffle. Et tu ne pourras jamais te servir de tes expériences passées pour améliorer celles à venir dans ta nouvelle vie professionnelle. Tu as raison, 45 ans, ça calme… ». Tu as 55 ans ? c’est pareil !

Passons à l’action !

Alors ? Je mets un grand coup d’avant-bras en position balai sur le bureau et projette dossiers, clavier et souris contre le mur ?

Noooonnn !

Je respire, je regroupe et je trie mes pensées, je m’accorde de courtes et efficaces séances de réorganisation de mes tâches, je prends de la hauteur, je me projette, je sais ce qui est important, je sais ce qui est urgent, je sais comment et quoi déléguer, je remplis mon agenda (et je le respecte !), je sollicite, j’échange et je partage, je maîtrise la durée des missions, j’appréhende les jours à venir avec calme car je suis pro, compétent et légitime.

A moi d’adopter une posture volontaire pour la prendre, cette hauteur. Mon conseil ?

Prenez une feuille A4. Donnez-lui un nom, reflet de votre Action à venir. Tracez un cadre de 4 cases.

Ajoutez à ces cases les mots « Mes Objectifs », « Mes Forces », « Mes Points d’améliorations et de vigilances », « Mes Étapes ». Et mettez-vous à gamberger. Plusieurs fois, à plusieurs jours d’intervalles. Sur de courtes durées.

Lorsque vous aurez suffisamment médité, raturé, effacé, annoté, corrigé cette feuille et que vous vous sentirez en phase avec le résultat, il sera temps d’agir. Sans procrastiner. Il vous faudra y revenir souvent, constater les progrès, les écarts et vous recentrer sur l’objectif. C’est de l’amélioration personnelle continue, en somme.

Des formations sont là pour vous aider, des coachs pour vous accompagner, des méthodes pour vous guider. Il n’empêche que cela implique d’avoir le courage de se poser et de réfléchir à ces questions, d’y répondre avec honnêteté et franchise pour tracer ce Plan d’Action et le respecter. Il s’agit de vous !

Ah… oui, rajoutez-moi ça à votre todolist, merci…

Edouard, le 10/11/2022